Dans les vallées du Pignerolais





Les associations travaillent depuis 2001 à l'idéation et à la réalisation des projets pour protéger et promouvoir la langue et la culture des deux minorités linguistiques historiques qui ont caracterisé au cours de ces années le territoire des vallées du Pignerolais: le Français et l'Occitan.
Dans le cadre de la loi national n°482/99, en collaboration avec la Région Piémont on organise différentes actions de sauvegarde et promotion: parmi celles-ci, l'institution des guichets linguistiques qui offrent aux organisme locaux, aux exercices commerciaux, aux associations et à la population des informations et des consultations sur ces deux langues, ainsi qu'un service public de traductions en Français et en Occitan de différents documents.


Le Français: langue d'un peuple 

Traditionnellement, on associe l'emploi de la langue française à la présence vaudoise. En effet, si au XVIII et XIX siècle la vie religieuse et culturelle se déroule presque entièrement en français, dans les siècles précédents le latin, l'occitan, le piémontais, l'italien et le français cohabitent, se mélangent et s'alternent selon les circostances. L'alphabétisation en langue française et les événements de l'histoire vaudoise orientent l'évolution linguistique de ce territoire caractérisé par le plurilinguisme.
L'adhésion en 1532 à la Réforme protestante provenant de la Suisse romande, la traduction en français de la Bible, l'arrivée des pasteurs de langue française en 1555-1560 et ensuite lors de l'épidémie de peste de 1630, les vicissitudes de l'exil et de la Rentrée consolident l'emploi du français. Au XVIII siècle la conaissance de cette langue, qui était la langue des cours européennes et de la diplomatie, permet de sortir de l'isolement et d'obtenir de l'aide et du soutien de l'étranger.
Suite à l'émancipation de 1848 débute une intense période d'interaction socio-culturelle et linguistique avec le reste de l'Italie. L'apprentissage de la langue italienne devient alors essentiel bian que le français demeure la langue dominante pour quelques décennies encore. Il subit une grave atteinte sous le fascisme qui impose l'italien pour le culte du dimanche et pour les publications ecclésiastiques. Dans l'après-guerre l'alphabétisation en italien et la diffusion massive de la télévision contribuent à son déclin. Aujourd'hui le français est parlé en famille, à l'occasion de cultes mensuels dans quelques communautés des Vallées et il est compris par la majorité de la population.

Le Français: langue d'un territoire

La présence de la langue française a longtemps caracterisé ce vaste territoire alpin dont les frontières politiques ne correspondaient pas à des délimitations liguistiques rigides. Au cours des siècles elle a été langue officielle des hautes vallées de la Dore Ripaire et du Cluzon jusqu'au Traité de Utrecht de 1713, langue des occupation militaires françaises, langue de la cour des Savoie et langue culturelle et religieuse des vallées vaudoises. Aujourd'hui elle nous offre la possibilité de comprendre et d'imaginer un territoire européen moderne, tissu de liens linguistiques et culturels transfrontaliers.

Le Français: langue des migrations

Les cols alpins nous racontent une intense activité d'échanges entre peuples comprenant et parlant les mêmes langues: dès anciennes migrations fuyant les persécutions religieuses, aux échanges commerciaux, en passant par les migrations provoquées par la pauvreté. Avant que la plaine devienne le pôle d'attraction privilégié de la main- d'œuvre, les habitants des vallées partaient en France comme saisonniers, exploitant leur connaissance du français. Pour les femmes vaudoises en particulier, savoir parler, lire et écrire en français favorisait les professions d'istitutrices et de gouvernantes, parfois chez des maisons nobles avec des rôle prestigieux. Aujourd'hui sur l'ensemble du territoire des vallées, la langue française permet de communiquer avec les immigrés en provenance de pays francophones, mais pas seulement.


Testi di Micaela Fenoglio - Tratti dal depliant
"Il francese nella Comunità Montana del Pinerolese: eredità del passato, ricchezza del presente, risorsa per il futuro"

 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire